Le télescope spatial SPHEREx de la NASA a livré sa première carte du ciel complet en lumière infrarouge, marquant une avancée majeure dans notre capacité à étudier les débuts de l’histoire de l’univers et l’évolution galactique. Achevée après seulement six mois d’exploitation, cette carte constitue l’enquête infrarouge la plus complète jamais créée, offrant aux astronomes un nouvel outil puissant pour scruter plus profondément que jamais le cosmos.
Couverture infrarouge sans précédent
Le télescope SPHEREx a balayé tout le ciel à travers 102 longueurs d’onde infrarouges différentes, une lumière invisible à l’œil humain mais riche en informations sur les objets célestes. Il ne s’agit pas simplement d’une mise à niveau visuelle ; L’infrarouge nous permet de voir à travers des nuages de poussière denses où se forment les étoiles et les planètes, révélant ainsi des pépinières cosmiques cachées qui autrement resteraient obscurcies. Comme l’explique Shawn Domagal-Goldman, directeur de la division d’astrophysique de la NASA : « Nous disposons essentiellement de 102 nouvelles cartes du ciel entier, chacune dans une longueur d’onde différente et contenant des informations uniques. »
Exploration de l’univers primitif
L’importance de cette carte réside dans son potentiel à révéler les secrets de l’enfance de l’univers. Les scientifiques espèrent utiliser ces données pour analyser les conditions dans le premier billionième de billionième de seconde après le Big Bang, une période qui a façonné la répartition des galaxies dans l’espace-temps. Les nouvelles données seront utilisées parallèlement aux enquêtes existantes pour comprendre comment les galaxies ont évolué au cours des 14 derniers milliards d’années.
Les capacités uniques de SPHEREx
SPHEREx se distingue des autres télescopes de deux manières principales. Premièrement, sa vision à grand champ lui permet d’examiner l’ensemble du ciel sur des périodes relativement courtes, en effectuant une analyse complète tous les six mois. Cela contraste fortement avec le télescope spatial James Webb, qui excelle en spectroscopie détaillée mais possède un champ de vision beaucoup plus étroit. Deuxièmement, l’approche multi-longueurs d’onde de SPHEREx s’appuie sur des levés infrarouges précédents (comme le Wide-field Infrared Survey Explorer de la NASA) en offrant une profondeur spectrale bien plus grande. Comme l’explique Beth Fabinsky, chef de projet : « Le super pouvoir de SPHEREx est qu’il capture le ciel entier en 102 couleurs tous les six mois environ. »
L’avenir des missions SPHEREx
Le télescope répétera le balayage complet du ciel trois fois de plus au cours de la prochaine année et demie, dans le but d’augmenter la sensibilité des données. Toutes les données collectées seront rendues publiques, permettant aux chercheurs du monde entier de contribuer à l’analyse.
« SPHEREx est une mission d’astrophysique de taille moyenne délivrant de grandes avancées scientifiques », a déclaré Dave Gallagher, directeur du JPL. « C’est un exemple phénoménal de la façon dont nous transformons des idées audacieuses en réalité. »
La mission SPHEREx représente une avancée significative dans la recherche astronomique, offrant une nouvelle perspective sur les origines et l’évolution de l’univers. Grâce à ses capacités uniques et à son engagement en faveur des données ouvertes, ce télescope promet de remodeler notre compréhension du cosmos pour les années à venir.

















